Nouvelle référence métrologique en radiothérapie peropératoire

L’objectif est de disposer de données dosimétriques indépendantes des constructeurs pour la radiothérapie per opératoire à l’aide de mini-générateurs de rayons X, tel que recommandé par la haute autorité de santé (HAS, 2016).

La curiethérapie électronique est une technique de traitement du cancer utilisant des rayons X de faible énergie (≤ 50 keV) générés par des tubes à rayons X miniaturisés et positionnés au contact des tissus à irradier. La miniaturisation des générateurs à rayons X a conduit au développement de nouveaux systèmes de traitement, dont le plus répandu dans le monde et le seul utilisé en France est le système INTRABEAM® commercialisé par la société Zeiss. Au-delà du bénéfice médical, les avantages potentiels de la curiethérapie électronique sont une diminution drastique de l’inconfort du patient combinée à un moindre coût de traitement.

Ainsi, dans le cadre du cancer du sein, une dose de l’ordre de 20 Gy est délivrée au lit tumoral, directement au bloc opératoire après l’exérèse chirurgicale de la tumeur, en une seule et unique séance de quelques dizaines de minutes. Ce « boost » de dose est réalisé en recouvrant l’aiguille de la source INTRABEAM d’un applicateur sphérique dont le diamètre est adapté au volume de la cavité tumorale (figure 1).

En France, le 1er traitement de cancer du sein par radiothérapie peropératoire (RTPO) a eu lieu à Nantes fin 2011. Aujourd’hui une douzaine de centres hospitaliers français propose des traitements par RTPO au moyen de la technique INTRABEAM. Très rapidement, plusieurs physiciens médicaux ont exprimé au laboratoire français de métrologie de la dose (LNHB), leur besoin de raccordement dosimétrique à une référence indépendante du constructeur. Ce besoin a été réaffirmé par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un rapport sur l’évaluation de la RTPO dans le cancer du sein paru en avril 2016.

Le présent travail vise à renforcer la sécurité d’emploi d’appareils de RTPO par rayons X de basse énergie (< 50 keV) par le développement et le transfert d’une référence dosimétrique indépendante du constructeur.

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